La technologie responsable (ou la « techplomatie »), est un espace grandissant axé sur les risques posés à la démocratie en raison de la désinformation ou de la mésinformation. Elle diversifie le réseau technologique des ressources humaines et fait en sorte que l’utilisation de la technologie numérique s’harmonise avec l’intérêt public. Elle était axée sur notre récent Responsible Tech Summit [Sommet des technologies responsables], organisé en collaboration avec notre partenaire All Tech Is Human, un organisme new-yorkais à but non lucratif qui rassemble une vaste gamme d’intervenants afin de créer un meilleur avenir technologique.
Les dirigeants éclairés du secteur industriel, de la société civile, des milieux universitaires et du gouvernement se sont inspirés du thème Améliorer les espaces numériques pour explorer les défis posés par le manque de réglementation de l’intelligence artificielle et ont suggéré des manières possibles de centrer davantage la technologie sur l’humain. Plus de 100 personnes ont assisté à l’événement en personne et 800 autres personnes se sont tournées vers la diffusion en direct.
La session a débuté par les observations préliminaires de Saliou Babou, consul et responsable de l’innovation, suivies par un discours liminaire prononcé par M. André Frenette, consul général adjoint. Celui‑ci a souligné le leadership canadien en matière de technologies responsables grâce au lancement récent de la Stratégie sur la conduite responsable des entreprises par Mary Ng, ministre canadienne du Commerce international.
La Stratégie offre aux entreprises de technologie un cadre de travail et des outils numériques visant à accroître la durabilité et à protéger les droits de la personne. M. André Frenette, consul général adjoint, a également souligné l’engagement du Canada à lutter contre les cybermenaces et la mésinformation sur les plates-formes de médias sociaux dans la foulée du budget 2022. David Ryan Polgar, fondateur et directeur d’All Tech Is Human, a conclu son mot de bienvenue en soulignant l’importance des technologies responsables et en observant que la technologie de l’avenir n’est pas un fait accompli, mais qu’il n’existe pas de bouton magique et que nous devons créer un écosystème de connaissances collectives.
Les participants virtuels et en personne ont assisté à deux groupes d’experts au cours de la matinée. Le premier groupe d’experts, modéré par Jamie Cohen, Ph. D., professeur adjoint au Queens College de la City University of New York, a parlé de la liberté d’expression et des règlements dans les espaces numériques. Au rang des experts figuraient Suzanne Nossel, présidente-directrice générale de PEN America, Nora Benavidez, directrice de la justice numérique et des droits civils à Free Press, et Amruta Deshpande, chercheuse principale à Graphika. Le deuxième groupe d’experts s’est concentré sur la création et le maintien des espaces numériques. Saima Akhtar, directrice adjointe du Vagelos Computational Science Center au Barnard College, a modéré un groupe d’experts de trois personnes, soit Joi Rae, responsable des opérations et des partenariats à New_ Public, Gabo Arora, fondateur et président-directeur général de LIGHTSHED et ancien diplomate de l’ONU, et Dona Bellow, conseillère à la Trust & Safety Professional Association.
En après-midi, les participants ont assisté à un groupe d’experts sur la transparence algorithmique modéré par Maria Bridge, responsable de la communication en chef au Center for Humane Technology, et à un deuxième groupe d’experts sur la technologie des médias sociaux et technologiques, modéré par Kate Townsend, directrice de la politique à la World Wide Web Foundation. Voici les experts pour le groupe sur la transparence algorithmique : Irene Solaiman, chercheuse en intelligence artificielle et gestionnaire en politique publique à Hugging Face; Natalia Domagala, responsable en chef des données et de l’éthique en matière d’intelligence artificielle au conseil des ministres du Royaume-Uni, et Renée Cummings, activiste des données en résidence à l’Université de la Virginie. Voici les experts en matière de politique technique et de médias sociaux : Fred Langford, directeur de la technologie à Ofcom, Dhanaraj Thakur, directeur de la recherche pour le Center for Democracy and Technology, et Harsha Bhatlapenumarthy, gestionnaire de la gouvernance à Meta. Au cours des discussions de ce groupe, la modératrice Kate Townsend a fait remarquer que nous contribuons tous à l’essor du développement continu du Web et que « nous avons tous une part à jouer pour déterminer ce à quoi il ressemblera ».
Le sommet présentait également trois conversations informelles avec trois conférencières, Yu Ping Chan, Yaël Eisenstat et Julie Inman Grant, ainsi qu’un entretien thématique sur la création d’un réseau technologique en harmonie avec l’intérêt public grâce aux conférenciers invités du Service des délégués commerciaux du Canada : Laura McGee, cofondatrice et directrice générale de Diversio, et Azhar Janjua, directeur de Communitech Outposts, ainsi que Vivian Chong, ambassadrice universitaire et candidate au MBA de la School of Management de l’Université Yale. Ces orateurs et les discussions ont tous permis aux participants du sommet d’obtenir un point de vue supplémentaire sur les technologies responsables. On peut consulter, en anglais, la liste complète et la biographie de tous les experts, les modérateurs, les orateurs et les intervieweurs à www.responsibletechsummit.splashthat.com.
