Journaliste multiplateforme récompensée par un Emmy Award et forte de près de 15 ans d’expérience, Kiran Dhillon est journaliste à l’antenne de Pix 11 News à New York. Originaire de Winnipeg, au Manitoba, Kiran a également travaillé pour CBS New York et Bloomberg au sein de l’équipe Oil Trading Americas. Elle a obtenu sa maîtrise à l’École supérieure de journalisme de l’Université de Columbia en mai 2019. Avant de s’installer à New York, Kiran était journaliste à l’antenne pour CP24, la chaîne spécialisée la plus regardée de Toronto. Elle a également travaillé pour les deux principaux organismes d’information du Canada, CTV News et CBC News, à Toronto, Vancouver, Winnipeg, Regina et Saskatoon. Pendant son séjour à CTV News, Kiran a été correspondante nationale pour CTV News Channel et productrice numérique nationale pour CTVNews.ca.
Nous avons rencontré Kiran entre deux reportages pour en savoir plus sur sa vie et sa carrière à New York, ainsi que sur la façon dont elle est devenue l’une des rares journalistes canadiennes à avoir réussi à s’imposer sur le premier marché médiatique des États-Unis.
Quelle a été votre première expérience à New York ?
Je suis venue pour la première fois à New York lors d’un voyage scolaire à l’âge de 18 ans et j’ai trouvé que c’était un endroit magique. Il y avait tellement d’énergie, tellement de choses à faire. J’ai adoré les arts, la culture et l’aspect multiculturel de la ville.
Je savais que je voulais vivre ici un jour. Je pensais que ce serait un défi, mais après avoir vécu et travaillé dans de grandes villes à travers le Canada, je n’ai pas été aussi dépassée que je le pensais lorsque j’ai fini par déménager.
New York est le genre de ville qui vous fait vivre et qui vous récompense si vous travaillez vraiment dur. Les New-Yorkais ont la réputation d’être antipathiques, mais ils sont tout simplement très occupés. Ils sont vraiment gentils, serviables et intelligents lorsqu’on apprend à les connaître. Vous pouvez apprendre beaucoup de choses d’eux.
Par exemple ?
La persévérance. Comment être coriace, travailler dur, se battre. C’est une ville compétitive. On apprend à avoir la peau dure.
Quelle est l’histoire la plus mémorable que vous ayez couverte ?
La pandémie de COVID-19 me vient à l’esprit, surtout dans les premiers mois. Il y avait des hôpitaux sous tente à Central Park et au Javits Center. La ville était complètement fermée, les rues étaient vides, Times Square était vide, mais nous devions quand même faire des reportages sur le terrain tous les jours. Je ne sais pas si ce genre d’expérience se reproduira de mon vivant.
J’ai couvert la pandémie pendant deux ans et j’ai pu constater la résilience des New-Yorkais. Leur réaction face aux fermetures a été une véritable source d’inspiration. J’ai vu comment une communauté peut s’unir pour surmonter l’adversité. Voir la ville se relever est tout aussi incroyable.
Comment maintenez-vous vos liens avec le Canada ?
Je suis fière d’être Canadienne. C’est ce que je suis de bout en bout. Vivre à New York, c’est le meilleur des deux mondes, car je peux être moi-même dans une grande ville internationale.
J’ai aussi de la famille à l’autre bout du pays, alors j’y retourne tout le temps. Ce qui est amusant, c’est que beaucoup de mes amis ici sont aussi des Canadiens. J’ai l’impression que les Canadiens se retrouvent entre eux et qu’ils gravitent les uns autour des autres. C’est agréable.
Le fait d’être loin du Canada m’a permis de l’apprécier davantage. J’aime toujours ce moment, lorsque j’arrive à Toronto sur le chemin du retour vers Winnipeg, à l’aéroport Pearson, où l’agent des services frontaliers du Canada me dit : « Bienvenue à la maison ». Je ne peux pas expliquer ce que je ressens, mais c’est adorable.
Comment décompresser du stress de la journée ?
C’est magnifique de courir dans le Central Park Reservoir ou le long de la West Side Highway. Le simple fait de sortir dans la nature à Manhattan est très agréable. J’aime aussi le West Village. Vous avez le monde à portée de main – tous les types de nourriture, de grandes galeries, de grandes boulangeries. J’aime prendre un journal et un café et m’asseoir dans un café les jours de congé.
Avez-vous des conseils à donner aux jeunes reporters qui souhaitent suivre votre exemple ?
N’abandonnez jamais. Je sais que cela peut paraître cliché, mais l’information est un métier compétitif, en particulier le journalisme télévisé. C’est un véritable défi à chaque étape. Mais si vous baissez la tête, travaillez dur et vous concentrez sur votre métier, vous pouvez y arriver.
Perfectionnez les compétences que vous maîtrisez, qu’il s’agisse d’écrire, de faire des recherches, de poser des questions, d’éditer, de filmer, etc.
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